L’oeil sec

Il s’agit d’une pathologie extrêmement fréquente après la cinquantaine. Dès l’âge de 50 ans, près de 30% des patients ont des signes cliniques et 15% présentent des signes à l’interrogatoire. La fréquence augmente d’à peu près 10% par décennie. A partir de 70 ans, plus de la moitié des patients souffre de sécheresse oculaire.

Au début, cette pathologie se manifeste par une vision instable, essentiellement en fin de journée. Ensuite, apparaissent des signes d’irritation oculaire : picotements, brulures, douleurs intermittentes, sensation de grains de sable, rougeur. Ces signes d’irritation oculaire sont associés dans les cas plus évolués à une baisse de vision en cas de complications cornéennes.

QUELLE EST
SA FRÉQUENCE ?

Il s’agit d’une pathologie extrêmement fréquente après la cinquantaine. Dès l’âge de 50 ans, près de 30% des patients ont des signes cliniques et 15% présentent des signes à l’interrogatoire. La fréquence augmente d’à peu près 10% par décennie. A partir de 70 ans, plus de la moitié des patients souffre de sécheresse oculaire.

QUELS SONT
LES SIGNES ?

Au début, cette pathologie se manifeste par une vision instable, essentiellement en fin de journée. Ensuite, apparaissent des signes d’irritation oculaire : picotements, brulures, douleurs intermittentes, sensation de grains de sable, rougeur. Ces signes d’irritation oculaire sont associés dans les cas plus évolués à une baisse de vision en cas de complications cornéennes.

COMMENT FAIRE
LE DIAGNOSTIC ?

Il repose d’abord sur l’interrogatoire et des grilles d’évaluation.

L’examen clinique est essentiel

  • Test de Schirmer afin d’évaluer la quantité de larmes
  • Examen en lampe à fente afin d’évaluer la stabilité du film lacrymal et l’existence d’une kératite en instillant une goutte de Fluorescéine.
  • Examen des paupières et des glandes de Meibomius
  • Examen de la peau et du visage à la recherche de maladies dermatologiques

Examens complémentaires

  • Mesure de l’osmolarité du film lacrymal par Tear Lab : L’augmentation de l’osmolarité et surtout la différence entre les deux yeux est un signe de syndrome sec quelque soit sa cause
  • Meibographie : Le Lipiview: il s’agit d’un examen récentcar il visualise les glandes de Meibomius, la fréquence du clignement palpébral et son caractère complet ou incomplet et la hauteur de la partie lipidique du film lacrymal qui provient des glandes de Meibomius.Cet examen est essentiel puisque la grande majorité des syndromes secs sont dus à une atteinte progressive des glandes de Meibomius. L’atrophie de celles-ci étant irreversible, leur traitement doit être proposé avant leur disparition. D’autre part il permet de montrer et d’expliquer au patient sa pathologie.

QUELLES SONT LES CAUSES
DE LA SÉCHERESSE OCULAIRE ?

A. La sécheresse par hyposécrétion : (15%). Il s’agit d’un déficit quantitatif des larmes. Les glandes lacrymales ne produisent pas assez de larmes, c’est le cas le moins fréquent. Le test de Schirmer le met en évidence.

Les causes en sont :

  • Le syndrome de Gougerot Sjogren
  • Certains médicaments généraux : antidépresseur, béta-bloquants, diurétiques, traitements hormonaux
  • Porteurs de lentilles de contact
  • Toutes les maladies diminuant la sensibilité cornéenne

B. La sécheresse par hyperévaporation : La dégénérescence des glandes de Meibomius (DGM) (80%) est la principale cause de sécheresse oculaire. Cette dégénérescence des glandes de Meibomius par obstruction progressive du canal excréteur va entraîner une disparition de la couche lipidique (la plus superficielle) du film lacrymal entraînant l’évaporation des larmes. Cette DGM peut-être due :

  • à un problème de dynamique palpébrale : clignement peu fréquent ou incomplet (par exemple lié au travail sur écran)
  • à une maladie de la peau (psoriasis, rosacée …)
  • à une toxicité locale : port de lentilles de contact ou toxicité des collyres avec conservateur (chlorure de Benzalkonium : dans les collyres traitant le glaucome par exemple)
  • à une toxicité environnementale (exposition chronique au froid, au chaud, aux ultra-violets)
  • à des traitements hormonaux

QUELS SONT LES
TRAITEMENTS POSSIBLES ?

Différentes stratégies sont possibles en fonction de la sévérité du syndrome sec et de la gêne occasionnée en sachant qu’il n’y a pas de corrélation entre les signes et les symptômes

  • Collyres lubrifiants : larmes artificielles
  • Traitements anti-inflammatoires locaux : corticoïdes ou immunosuppresseurs : ciclosporine
  • Arrêt des médicaments iatrogènes généraux et locaux (conservateurs)
  • Amélioration environnementale : tabac, climatisation …
  • Bouchons méatiques (si hyposécrétion)
  • Rééducation du clignement
  • Soins de paupières (compresses chaudes, massage)
  • Lipiflow : Désobstruction mécanique et thermique des glandes de Meibomius (CF photos et vidéos).
  • Lumière pulsée (IPL)

C’est actuellement le traitement le plus sophistiqué dans cette pathologie. Il est réalisé en consultation, dure une quinzaine de minutes et est totalement indolore. Il consiste à chauffer le bord libre des paupières tout en les massant. Cela va « purger » les glandes encore fonctionnelles. Cela va déboucher et vider les glandes obstruées afin de relancer la production lipidique.

  • Consultation

  • Pour une consultation avec le Docteur Laurent KHAITRINE.
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